•     Cette nuit j'ai rêver de Sylvie . Elle nous arrivait tout droit de la Tour Eiffel......et j'avais  douze ans , elle treize . Son frère , Jérome , était devenu un bon copain , un très bon copain .........
        ........ jérome se précipite vers moi  - Jean , elle arrive ce soir au train de 7 h  -
    - alors c'est fini tu ne vas plus jouer avec moi ....
    - mais si , tu verras , c'est un vrai garçon manqué et maman l'habille avec des culottes courtes comme moi .....
    - elle voudra bien jouer avec moi  ?
    - bien sûr , je lui ai déjà parler de toi ....
        Le lendemain matin , Sylvie est devant moi , jolie petite brunette aux cheveux
    attachés comme une queue de cheval . Elle a ri  a pleine bouche quand je me suis un peu reculé quand elle m'a embrassé .
    - tu as peur des filles ou c'est parceque je viens de Paris .....
    - peut-être les deux . Cette après midi nous allons glaner avec ton frère , tu viens ?
    - bien sûr , je serai la glaneuse de Tour Eiffel dit-elle en riant .
        Et nous voila tous en train de glaner dans le champs du Père Boucheron .De beaux épis de blé laissé par la moissonneuse sont serrés dans un cabas que porte  Jêrome . Je regarde avec un certain trouble que je n'analyse pas les cuisses fuselées de Sylvie qui sortent de son short couleur sable , confectionné par sa maman . Short c'est un mot nouveau pour moi , ici on dit culotte et pantalon quand c'est long .
      pLA GLANEUSE DE LA TOUT EIFFEL ....HISTOIRE DE JEUNESSE , DECOUVERTE DE L'AMOUR

    Photo J.B

       Nous commençons a être un peu fatigués , Jérome part avec un attelage porter notre "récolte" a la grand-mère pour ses poules . Sylvie m'entraîne a l'ombre de la haie . Cela fait du bien cette fraîcheur après la chaleur torride du champs de blé . Pour mieux respirer j'ouvre ma chemisette et je deviens tout rouge quand Sylvie fait la même chose .....
    Toujours en riant , après avoir regardé de droite a gauche si nous sommes bien seuls  elle prend ma main et me fait sentir , caresser même , les deux bosses qu'elle a sur la poitrine .
    - tu vois mes seins sont en train de pousser .....;
    - tu répond pas ......
    - si .....je bredouille ....mais c'est la première fois qu'une fille me laisse faire cela , c'est doux tes seins et j'ai envie de les embrasser ......et boire ton lait .....
    - mais j'ai pas de lait pour le moment , pour avoir du lait il faut être enceinte .
    - seulement les embrasser .....   

    Et puis tout doucement nous nous sommes allongés , l'un a coté de l'autre , chemisettes ouvertes mais pas sans pantalons . Innocence de la puberté , elle s'est allongée sur moi , a poser sa tête sur mon épaule et elle s' est endormie . Je n'osais plus bouger et je me souviens du parfum de ses cheveux .  

          Nous sommes revenus des champs en nous tenant par la main , presque comme des amoureux , portant nous n'étions encore que des enfants . Le lendemain nous sommes repartis vers les bois de la Chapelle et bien cachés dans une sorte de cabane de lianes , elle m'a raconté comment les adultes faisaient l'amour , tout ce que sa grande soeur de dix neuf ans lui a dévoilé . Nous nous sommes couchés a nouveau ,l'un contre l'autre , sans la chemisette mais nous n'osions rien faire de plus . Nous pensions que le monde était a nous et que allions nous marier un jour et nous aimer toute notre vie .
       LA GLANEUSE DE LA TOUT EIFFEL ....HISTOIRE DE JEUNESSE , DECOUVERTE DE L'AMOUR Dans le vieuxSenlis . Photo J.B
    Seulement voila , nous étions beaucoup trop heureux dans ce petit nid de lianes ou a la fin nous nous couchions nus l'un contre l'autre . Mais son frère était très jaloux et il a sans doute raconter notre histoire a sa mère . Un jour elle est arrivé en pleurant - demain maman m'envoie chez une tante .....en Province . La grand-mère a eu beau dire - ils ne font rien de mal ce sont des enfants , je n'ai plus jamais revu Sylvie .
        Sa grand-mère étant morte, la maison a été vendu et plus personne de la famille n'est revenu dans mon village .
        Pourtant le dernier jour , je n'ose pas le décrire   mais elle m'a donné un immense plaisir , un don que seule une presque femme pouvait me faire
       
        Cette histoire est strictement véridique , j'ai seulement changé les prénoms . Nous avions encore la fraîcheur des enfants . Vous avez sans doute vécu ce genre de découverte qui m'avait profondément marquée et qui , du jour au lendemain , a modifié mon comportement vis a vis de celles que nous appelions encore " Les quilles " .

        Je  t'ai garder dans mon coeur , ma glaneuse de la Tour Eiffel.

    LA GLANEUSE DE LA TOUT EIFFEL ....HISTOIRE DE JEUNESSE , DECOUVERTE DE L'AMOUR



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  •     je me souviens de ce matin là .......

        .......où suis-je ...... un médecin s'approche .....
    - cela fait huit jours que tu es inconscient , une espèce de coma causé par un moustique .....c'est pas vraiment le palu mais cela y ressemble  .....je pensais pas que tu te réveillerai si vite  . Mais il y a autre chose , les marches prolongées dans le djebel c'est finit pour toi mon p'tit gars .....
    - il faut que tu me dise pourquoi tu t'es écroulé en hurlant de douleur , en tenant ta cuisse droite ? Tu dois avoir eu un problème a nerf sciatique ....non ?
    - oui j'ai été blessé par un éclat de grenade quand j'avais onze ans ....... mais je n'en souffrais  plus .
    Ce médecin a été formidable , il a expliqué que je n'étais pas inapte au saut  mais
    que je ne pouvais être engagé que dans des opérations limitées et sans chargement excessif sur les épaules . La conclusion du rapport expliquait que ce coma avait été du a la conjugaison d'un sac au poids excessif et de la piqûre de moustique .
    - je vais te rassurer , tu aime la marche , tu peux marcher autant que tu voudras mais sans charge excessive ......tu peux même courir sans aucun risque mais ça je ne l'indique pas dans le rapport  ....ajout-il avec un sourire !
    SEPTEMBRE 1954 , HUIT JOURS DANS LE COMA , HOPITAL ET FIN DES CLASSES ....POUR MOI !

    L'ancien fortin turc ,mess des officiers au CES N°1
        Mes sergents instructeurs sont passés me voir et m'expliquent que les classes sont finies pour moi et que je suis affecté au CES N° 1 , centre d'entraînement au saut  . Je les quittes avec émotions , Sergent Guilloux , Sergent Kaminsky , vous avez été pour nous des guides , comme des grands frères en nous protégeant souvent des excès de zèle d'un adjudant-chef pantouflard .....  vous , vous reveniez d'Indochine , de la boue des rizières , des pièges de la jungle et inconsciemment il vous craignait . C'est De Lattre de Tassigny ou Juin , je ne me souviens plus exactement lequel , qui disait que les sergents étaient l'ossature de l'armée française .....
    SEPTEMBRE 1954 , HUIT JOURS DANS LE COMA , HOPITAL ET FIN DES CLASSES ....POUR MOI !    Je suis affecté au Service Aérien avec un ancien , Brausteffer sous les ordres direct d'un adjudant vieillissant , qui se conduit avec nous comme un père . C'est drôle , cette arme parachutiste nous faisait un peu peur par sa discipline et pourtant nous allions y rencontrer des chefs exigeants mais humains . En trente deux mois d'armée je n'y ai rencontré qu'un seul abruti d'adjudant , alcoolique et méchant . La méchanceté crasse du mec qui se sent puissant avec des galons . A noter que les autres officiers ou sous-officiers , ne l'aimaient pas

        En résumé , c'est une grenade qui m'a blessé a onze ans pour me sauver , peu-être , d'une mort en opération a vingt ans ......des copains sont tombés la-bas !                                                                              Batiment du CES , vu depuis les agrès d'entrainement .....

    SEPTEMBRE 1954 , HUIT JOURS DANS LE COMA , HOPITAL ET FIN DES CLASSES ....POUR MOI !


        
     

        Mais les actions ne vont pas manquer car la guerre d'Algérie ce n'était pas que dans le djebel .....malheureusement ! Les fels assassinaient  partout , militaires , civils , femmes et enfants . Et tous ceux qui ont été dans ce beau pays ne l'oublierons jamais .

        Beaucoup de photos m'ont été volées ....


    ci contre ,entrée Nord ,sur le coté vielle carlingue d'un Junker52 sans les ailes

    SEPTEMBRE 1954 , HUIT JOURS DANS LE COMA , HOPITAL ET FIN DES CLASSES ....POUR MOI !

    Exceptionnellement une photo qui n'est pas de moi mais de MrMoretti le photographe de Philippeville , ami des Paras  ......on voit les sangles d'ouverture automatique, toujours attachées a la "static line" le cable au plafond de l'avion sur le quel nous accrochons le mousqueton du parachute. Au dessus du para en bas de la photo on voit le debut de sortie de la voile ( le parachute)....on l'appelle voile ou voilure ........

    SEPTEMBRE 1954 , HUIT JOURS DANS LE COMA , HOPITAL ET FIN DES CLASSES ....POUR MOI !

    Largage sur la DZ (droping zone) de Dar Chitane . On voit l'aérodrome de Valée d'où est parti l'avion ........

    SEPTEMBRE 1954 , HUIT JOURS DANS LE COMA , HOPITAL ET FIN DES CLASSES ....POUR MOI !

    Celui qui nous faisait rèver , le fameux Bréguet deux ponts ....... l'ancêtre de l'Airbus A 380 ?


    A bientôt ....peut-être ......



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  •         Aprés coup nous apprenons que nous venons de passer le col de Bes-Bes mais comme nous n'avons pas de carte les plus curieux ne sont pas satisfaits et les autres pense seulement a leurs épaules meurtries . Nous abordons avec inquiétude une zone aride , pire que le camp Péhau mais miracle nous apercevons au fond des arbres....... non des arbustes . Le terrain est loin il me semble de toute habitation ou activité humaine .
            C'est du sable comme un plage mais en hauteur , comme une dune avec une maigre végétation . En avançant  nous découvrons des arbustes qui ressemblent au fameux "chêne vert " . Si jamais nous avons un coup de vent le scout que je suis redoute l'envol des tentes dans un tel terrain .  
           Mais c'est presque des vacances tout en apprenant la guerre moderne et ses traitrises . Nous apprenons aussi a monter la garde en essayant de voir sans être vu . Ils se prennent déjà pour des guerriers ces petits jeunots . Des bleus comme disent les anciens. Le casque lourd n'est pas sur mesure mais le PM38 est vrai , a part qu'il ne tuerai pas une vache dans un couloir .Ce pistolet-mitrailleur a tendance a "arroser" et a s'enrayer facilement et avec le sable n'en parlons pas .

           Les jours passent et nous entendons sur un poste TSF que l'Indochine c'est finie .... suite a la chute de Dien Bien Phu .
            Nous étions en préparation pour l'Indo , nous n'irons pas !
    Au camp de nulle part , la vie continue , ponctuée par les largages de matériels mais surtout de "bouffe" et

    de liquide .

    Pour l'encadrement la détente c'est le jeu de boules . Nos sergents sont au boulot !
            Mais pour nous aussi il y a  la détente de la plage sauvage proche . 

                Mais tout a une fin et il nous faut bien redescendre vers la civilisation et son sport ....... le fameux "Parcours du combattant" du camp Péhau . Nous avons entendu dire qu'il est le plus dur d'Afrique du nord . La première fois les gradés nous le font , "respirer" seulement , mais il va bien falloir s'en servir comme des grands .

                Ce qui est impressionnant c'est de voir les ambulances se poster le long de ce parcours de fous . Sans le sac et sans armes je trouve cela super cool car les scouts ont l'habitude des parcours d'obstacles avec pont de singes etc .... J'aime beaucoup le "rail" qui est dit-on la terreur des bleus . C'est un rail de chemin de fer avec ses traverses ,dressé verticalement au dessus d'une fosse de réception ..... avec un peu de sable . La bonne technique qui fait balancer le corps au dessus de la plus haute traverse vous positionne idéalement pour lâcher cette traverse et tomber quelques mètres plus bas . Une bonne flexion des genoux a l'arrivé et vous   ressortez sans problème de ce "piège" .

             C'est vrai qu'avec le sac et l'arme le mouvement doit -être parfait sous peine de rester "comme un con" dit le moniteur , accroché dans toute les positions possibles plus le stress en voyant les infirmiers se rapprocher .

             il y a d'autres obstacles qui sont difficiles par ce que je suis petit . Ce parcours est dur , très dur mais pas infaisable mais c'est la terreur pour beaucoup . Les petits sont remarquablement plus agiles tout en souffrant de leur petite taille pour franchir les murs . De toute façon , en principe tous seront para mais la "terreur" de certains face a toute nouvelle  "plaisanterie" des gradés me laisse sceptique .
            C'est le cas pour les rudiments d'apprentissage du déminage le sergent instructeur nous présente quelques mines toute simples , sans piége véritable , légèrement enfouies dans le sable . Nous explique la technique pour annihiler ces mauvaises bêtes et nous le démontre . Il précise qu'elles sont vraies et que toute erreur amènera un explosion . Personne ne se bat pour être au premier rang .

              Notre boureau dit nos appeler par ordre alphabétique........

    ... Apparemment il n'y a pas de nom  commençant par A et du coup il m'appelle . Je suis transi de peur et je serre les fesses et comme me dit un copain pied-noir "une olive ,un litre d'huile" . Puis mon cerveau se retrousse les manches et réfléchit a vive allure . L'armée française n'est tout même pas assez con pour risquer de tuer ses nouvelles recrues !

            Je fais tout ce que nous a dit l'instructeur et quelques temps apres je me releve avec un sourire de satisfaction , mine désamorcée . Le Sergent me regarde avec un sourire bizarre et me félicite . C'est ce jour là qu'est née entre nous une certaine complicité . Par contre je n'ai jamais su si elles étaient véritables ou pas ces fameuses mines . Il n'a jamais voulu répondre a ma question .

    je n'ai pratiquement aucune photo de cette période ....disparues ....volées labas.....je ne saisplus........

    A demain ...peut-être


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  • Des promeneuses importunées par des individus bizarres .... la prudence commence a devenir une constante dans nos forêts ...... dans celle d'Ermenonville je ne crois pas . Elle semble bien fréquentée si on excepte les "chasseurs" qui tirent a balle et sont très dangereux ...... !

    Mais par prudence j'ai sur moi un couteau qu'on m'a vendu pour être un couteua de chasse .....je vais vous le présenter ....

            MON COUTEAU DIT DE CHASSE.....PAS VRAIMENT !

                              MON COUTEAU DIT DE CHASSE.....PAS VRAIMENT !

    MON COUTEAU DIT DE CHASSE.....PAS VRAIMENT !

    MON COUTEAU DIT DE CHASSE.....PAS VRAIMENT !

    Si je sais m'en servir ?

    Quelle question , je suis  un ancien para et ce n'est pas un stylo dont on nous apprenais a nous servir ..... mais seulement pour me défendre , je suis très pacifique .....

     

     


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  • VERS DIEPPE , MER , CAMPAGNE ,CAMPING  ET LE PETIT TRAIN DU CROTOY ....

    Dernier coup d'oeil sur Tancarville, que nous franchirons pour aller vers DIeppe , en

    VERS DIEPPE , MER , CAMPAGNE ,CAMPING  ET LE PETIT TRAIN DU CROTOY ....

    admirant au passage les échappées bucoliques , vaches comprises , vers la mer , puis  nous montons au dessus du port .

    VERS DIEPPE , MER , CAMPAGNE ,CAMPING  ET LE PETIT TRAIN DU CROTOY ....
              

                   VERS DIEPPE , MER , CAMPAGNE ,CAMPING  ET LE PETIT TRAIN DU CROTOY ....

            Le camp de camping de l'époque , aux tentes multicolores , occupait  la partie droite de l'avant-port .... on peut tout de même se poser des questions sur l'hygiène .....
       
        De la jetée nous avons admiré la côte crayeuse dans sa blancheur VERS DIEPPE , MER , CAMPAGNE ,CAMPING  ET LE PETIT TRAIN DU CROTOY ....

    VERS DIEPPE , MER , CAMPAGNE ,CAMPING  ET LE PETIT TRAIN DU CROTOY ....

    éclatante sous le soleil .... une descente sur la plage de Criel a permit à Minouche de retrouver son short et faire admirer ses longues et belles jambes .......

    VERS DIEPPE , MER , CAMPAGNE ,CAMPING  ET LE PETIT TRAIN DU CROTOY ....

    dans la famille on avait tendance a critiquer ses shorts trop courts et ses jupes largement au dessus du genoux ..... moi j'aimais bien , elle aussi ! Et c'était notre liberté face au rigorisme de l'époque ....

        Je ne me souviens pas ou a été prise cette photo ..... rue en pente vers un port  ?
    VERS DIEPPE , MER , CAMPAGNE ,CAMPING  ET LE PETIT TRAIN DU CROTOY ....
        Vous souvenez vous du petit train du Crotoy...... c'était presque le Far-west ... qui partait d'Abbeville ...... mais qui maintenant a bien réduit son parcours dans la baie de Somme .

     VERS DIEPPE , MER , CAMPAGNE ,CAMPING  ET LE PETIT TRAIN DU CROTOY ....

     

    VERS DIEPPE , MER , CAMPAGNE ,CAMPING  ET LE PETIT TRAIN DU CROTOY ....

    VERS DIEPPE , MER , CAMPAGNE ,CAMPING  ET LE PETIT TRAIN DU CROTOY ....



       



    Souvenirs d'un temps passé grâce a ces diapos poussiéreuses et a mon scanner intégré de la C8180 "All-in-One" HP qui les numérise ....


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